Tathāgata
Le Tch’an fait partie des explications de textes anciens récupérée comme je le mentionne dans mon article <<les deux témoins>>. Cette récupération à la suite de l’avènement de Gerbert d’Aurillac à l’an mille a plongé le monde dans les ténèbres puisque les messages authentiques ont été falsifiés sans toutefois les faires disparaitre, par la tradition -666- de la Bête montant de l’abîme. En effet, au chapitre 11 de l’Apocalypse de Jean on aborde le sujet en représentant l’ensemble de ces textes anciens comme étant deux cadavres à la vue de tous! En langage mondain ces deux témoins sont des paroles de vérités d’avant l’an mille de notre ère mise par écrit sous la forme du christianisme et du bouddhisme antique. Le premier témoignage occidental, le christianisme antique a été mise par écrit -la Bible- en deux testaments, l’ancien mise par écrit lors de l’Exil du peuple hébreu à Babylone et le Nouveau lors et à la suite de la première descente de la Parole dans le monde. Le deuxième témoignage est celle venant de l’Orient vers l’an 600 avant notre ère, la Réalité fut proclamée par deux Vivants : Gautama Bouddha en Inde et par Lao Tseu en Chine : Leurs paroles à tous les deux sont la base même du courant bouddhisme et taoïsme. En fait les deux témoignages décrits au chapitre 11 de l’Apocalypse sont les paroles de la Parole, celles exprimées par Jésus il y a deux mille ans et ceux de Zorobabel aujourd’hui, car Le Fils de l’homme prend de ce qui vient du soleil levant -Orient- pour vous le dévoiler aujourd’hui afin que le mystère de Dieu s’accomplisse, comme le disait Paul, son messager :
<<Maintenant je me réjouis de mes souffrances pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux afflictions du Christ, en faveur de son corps, qui est l’Église. J’en suis devenu le serviteur en vertu de la charge que Dieu m’a confiée pour vous, celle d’annoncer pleinement la parole de Dieu, le mystère tenu caché depuis l’origine des siècles et des générations, mais qui maintenant a été manifesté à ses saints. A eux Dieu a daigné faire connaitre quelle est la richesse de gloire de ce mystère parmi les nations : Christ en vous, l’espérances de la gloire! C’est lui que nous annonçons, nous, avertissant tout homme, instruisant tout homme en toute sagesse, pour présenter tout homme parfait en Christ. Et c’est pourquoi je peine, luttant selon son activité qui agit en moi avec puissance.>>
Colossiens 1 :24–29
Ces paroles prophétiques occidentales dites par Paul il y a deux mille ans sont encore d’actualité puisqu’aujourd’hui la Parole est descendue une deuxième et dernière fois et la vérité totale doit être dite pour que s’accomplisse pleinement la volonté de Dieu.
Un autre messager venu d’Orient, Bodhidharma descendit de l’Inde à la Chine durant la seconde moitié du premier millénaire avec un soûtra indien, le Lankāvatāra Sūtra ou Soûtra de l’entrée à Lankâ (en français). Ce Sūtra qui contient les dires de Gautama Bouddha sera apporté en Chine pour finalement se mélanger avec les paroles de Lao Tseu. La fusion des paroles de vérités antiques bouddhistes et taoïstes aboutira à l’émergence du courant Tch’an, un remède ultrapuissant pour ceux et celles voulant aller droit au but : en dehors de l’enseignement des hommes ; hors de la TRADITION -666-, sans se baser sur les mots ou les lettres : les maîtres de cette méthode étant en contact direct avec leurs disciples, la Réalité pouvait être comprise d’une manière brutale. En effet, les maîtres frappaient et criaient après leurs élèves pour les éveiller : c’est-à-dire en leur faisant comprendre que la Réalité ne réside pas dans les mots…
Lin Tsi, l’appris douloureusement avant de devenir le disciple de Houang-Po lorsque son futur maître le battit trois fois, une fois pour chacune des questions qui lui avait été posé. Lin Tsi avait passé un bon bout de temps à étudier les doctrines bouddhistes et lorsqu’il reçut cette bonne raclée il en fut frustré et déçu, il comprit plus tard que la Réalité ne se trouvait point dans l’étude des textes et que ses questions n’avaient aucun sens : le “vide” est en fait l’Absolu! Ensuite, il retourna vers son maître : ce fût l’Éveil de Lin-Tsi ! Aujourd’hui cette méthode n’étant plus praticable sous peine d’être punit par les autorités, les forces invisibles de Dieu s’en chargent en vue d’éveiller les élus via les quatre cavaliers décrits en Apocalypse de Jean.
En vérité, qu’est-ce que la vérité ? En orient, Gautama avait-il quelque chose à dire ? Il resta silencieux et c’est à cause de l’Ignorance des humains face à cette Réalité qu’il a fallu qu’il parle poussé par l’Esprit saint : en effet son enseignement ne venait pas de lui, mais de l’Esprit-Dieu. Bodhidharma n’avait pas plus de choses à dire lorsqu’il médita pendant des années devant un mur jusqu’au jour ou Hui-ko -à l’exemple de Lin Tsi- lui dit :
<< Je n’ai pas la paix de l’esprit, pacifiez, je vous en conjure, mon esprit! >>
<< Apporte ton esprit ici devant moi, répliqua Bodhidharma, et je le pacifierai! >>
<< Mais lorsque je le cherche, dit Hui-ko, je ne le trouve pas. >>
<< ça y est! Rétorqua Bodhidharma, j’ai pacifié votre esprit. >>
« Le Bouddhisme Zen » d’Alan W. Watts (Payot, Paris, 1960. Réédité en format poche, p.102–103
Une autre réponse frappante de Bodhidharma est lors de sa rencontre avec l’Empereur Wudi au royaume de Liang :
L’Empereur Wou des Leang demanda au Grand Maître Bodhidharma :
<< Qu’est-ce que le principe ultime de la Vérité Sacrée? >>
Bodhidharma dit : << Un vide insondable et rien de sacré. >>
L’Empereur poursuivit : << Mais qui ai-je donc en face de moi? >>
Bodhidharma lui répondit : << Je ne sais pas. >>
Tch’an (Zen) Racines et floraisons » (Hermès 4, Les Deux Océans, Paris, 1985, p.272–273)
Il faut en conclure, par ses paroles, que si tout le monde était comme Adam et Ève avant la Chute, il n’y aurait rien à dire, rien n’a été enseigné! Il y aurait juste LA RÉALITÉ TELLE QUELLE et c’est ce que veut dire le terme <<Tathāgata>> : comme un enfant qui ne sait rien et pointe du doigt le vide : ça, c’est la Vie, la Réalité! En dehors de tout mot et même de celui de <<Dieu>> <<Esprit>> <<Bouddha>>. Les enfants non éduqués connaissent ce “vide absolu”, mais pour les adultes éduqués l’exercice est de faire un transfert de sens à l’aide de ces mots clés pour faire en quelque sorte une rotation totale de leur vision des choses pour revenir comme un enfant.
Alors, pour vous les élus, oseriez-vous faire le transfert de sens ? Voulez-vous revenir à cette Réalité ? Si c’est ce que vous désirez, mais que cela est trop difficile pour vous, laissez les quatre cavaliers vous éveillez : en voyant ce monde dépérir par les fléaux envoyés de Dieu, dans l’incompréhension des évènements, tel un vide, retournez à la maison : Tathāgata!
Voici une courte prière pour vous y aider :
TEL QUEL qu’on ne peut théoriser à son sujet ni changer ses jugements ni modifier quoi que ce soit par la pratique.
Comme je ne sais rien, je suis venu au monde tel quel.
Je ne fais que voir la RÉALITÉ TELLE QUELLE LA PAROLE me la dévoile.
Amen!