Ni commencement ; ni fin. Exit Samsara!
Au début de la création Dieu créa l’Homme et la Femme. Nus et vierges de tout enseignement et morales, ils étaient purs, car l’Esprit est pur.
En commettant l’Erreur originelle, l’Homme et la Femme se créèrent un esprit personnel né de la morale (connaissance du bien et du mal). À partir de ce moment, la fondation du Monde était mise en place. C’est ensuite que l’humanité, la justice, l’équité, la Loi apparurent comme remède à ce que l’on considère comme le mal, violence, iniquité, injustice…
Mais, parler de bien et de mal n’est que le fruit de l’Erreur originelle puisque Dieu avait dit de ne pas consommer de l’arbre de la connaissance du bien et du mal parce que ceux qui le font deviennent morts spirituellement. Le premier doute de Ève, à savoir sa première question sur le bien et le mal, a entraîné ce monde dans l’illusion. L’illusion, c’est le détachement de l’Esprit, le détachement de l’Inné, pour aller chercher autre chose dans le spacieux chemin de la perdition. Voilà donc que maintenant la Création est ensevelie sous un tas de mots et de questions.
Cette activité que vous voyez de toutes parts et qui semble s’accélérer de jour en jour n’est qu’une hallucination par la consommation de la morale, la mère de tous les maux et des attachements.
Un enfant pleure, crie, rit, parle, mais ne se pose aucune question, à savoir si cela est bien ou mal puisque pour lui il n’y a ni présent, ni futur, ni projets, ni être.
Redevenir comme un enfant, c’est pouvoir se retrouver devant n’importe quelle situation sans peser ou évaluer les choses, et aussi ce que nous considérons comme nos propres réactions. Il n’y a rien à faire, ni attachements, ni rejets, ni choix. Tout est déjà inné puisque vous avez été créé à l’image de Dieu. Empli d’amour, vous avez été égaré par le mensonge et c’est pour cela que l’amour inné se refroidit puisque les créatures damnées courent après des illusions et, comme la situation mondiale se dégrade, elles deviennent de plus en plus méchantes, car elles sont accros à ce qu’elles voient et ne veulent pas tout perdre. Ce sentiment empli d’égoïsme et dénué d’amour est le résultat du détestable moi que tout le monde adore. Ce moi dont nous ne voulons pas nous détacher et qui nous incite à prendre possession des choses.
Imaginez que vous ayez un accident et que vous perdiez tous vos sens. Il n’en reste pas moins que la vie continue puisque la vie ne provient pas de vos sens et de votre moi construit de toutes pièces…
Voilà pourquoi parler de libération revient à ne rien faire, puisque dans ce Monde où l’on encourage les gens à l’activité et à la compétition, il n’y a qu’un seul Être, le reste n’est que fantasmagorie et rêve. L’Être unique projette les images sur la toile (le Monde) grâce à sa Parole comme dans un film… L’idolâtrie consiste à s’attacher aux personnages et à se représenter soi-même comme étant l’un d’eux jusqu’à perdre de vue l’Auteur du film.
Parler de vue et de perte de vue ne sont que des concepts destinés à vous réveiller puisque la Réalité est au-dessus des concepts, de la discrimination, de l’intellect, des images.
Pour vous en rendre compte, il n’y a pas d’autre solution que d’utiliser des mots et des expressions dénuées de réalité de ce Monde, en espérant pouvoir en réveiller quelques-uns de l’emprise de cette prostitution spirituelle.
C’est ce que font les amis éclairés par la bonne nouvelle. Un véritable ami sacrifie son moi et endure toutes sortes de choses pour le profit du plus grand nombre. Ce sacrifice est la propagation de la connaissance vous permettant de vous détacher à votre tour de l’illusion.
Mais voilà qu’en utilisant les mots il y en aura toujours qui s’y attacheront… Si on parle d’inactivité, ils deviennent paralysés ; on parle du Royaume des cieux et ils ont les yeux remplis d’étoiles et d’admiration ; on parle de justice ou d’injustice, les voici se comparant comme bons ou mauvais.
La fin du monde est la fin de tout concept, jusqu’à votre moi inventé de toutes pièces. Votre moi — que vous le considériez comme étant saint, vulgaire, juste, mauvais, pur ou impur, ou peu importe — ne sera et restera toujours qu’une image attachée à des idées et des concepts.
Lorsque l’on ne s’identifie plus à rien, il n’y a plus rien, et c’est là que nous avons la vision de l’Aigle : on voit alors le Réel et que tout ce qui constitue la création n’est que choses qui semblent paraître et disparaître. Tout cela n’est qu’apparence puisque nous ne pouvons dire que nous gagnons ou perdons des choses et que les choses paraissent ou disparaissent puisque toutes choses ne sont que projection visuelle par la puissance de la Parole du Réel. Rien ne paraît et ne disparaît. Il n’y a que la vie, mais sa manifestation visuelle en trouble ou en excite certains au point qu’ils en perdent la juste vision. Comprenez-vous maintenant pourquoi la mort n’existe pas ?
Pour se représenter la Réalité, on utilise des mots : Dieu, Esprit, l’Unique. Adam et Ève n’avaient pas à le faire avant la Chute, car ils avaient la vision juste. Nous voilà présentement dans le Monde ou l’on se fait la guerre des religions par comparaison de la meilleure représentation du Réel… Mais le Réel ne se représente pas, petits enfants, puisqu’il a toujours été et que les seules choses que l’on peut voir ne sont que des images. Des images comme nous tous. Des images aveuglées se comparant les unes et les autres.
Il faut que vous compreniez que l’on ne se débarrasse pas d’une drogue -concept et idées- en en achetant une autre, mais seulement en réalisant que nous sommes devenus dépendants des drogues par le biais d’une éducation contraire à celle de Dieu. La Parole peut vous aider à vous détacher de toutes choses.
La prostitution ou l’idolâtrie dont on parle dans la Bible est le fruit de l’éducation transmise par les humains et c’est l’attachement à ce que l’on voit puisque lorsque l’on est accro aux images, on se détache fictivement de l’Inné pour assouvir ses fantasmes dans la rêverie mondaine. L’attachement aux choses nourrit l’attachement à l’idée de votre moi : vous vous identifiez comme étant quelque chose et vous vous évaluez selon vos œuvres… Voilà pourquoi les justes et les injustes, les bons et les mauvais ne sont que des représentations d’une mauvaise vision des choses, et cela depuis la fondation du Monde.
Oublier le Réel? Comment pouvez-vous oublier ce qui est inné ? C’est parce que vous avez subi l’éducation obligatoire des faux prophètes et que vous avez cru à tout ce qu’ils vous ont dit! L’usage de votre foi est toute puissante et vous pouvez même tué les dieux que vous êtes en apostasiant Dieu votre sauveur. Pour vous débarrasser de toutes les idées fausses et retrouver la vue juste il faut donc que vous compreniez la Parole que Jésus a dite. C’est pour cela que la foi peut vous sauver ou vous perdre.
La naissance est donc le jour où vous avez été détaché fictivement -par enseignement ou influence- du Réel, comme si l’on vous avait mis un sac sur la tête. Il est difficile de voir clair avec un sac sur la tête et il arrive souvent que l’on se fracasse le visage sur toutes sortes de choses.
On ne finirait plus d’en parler! Comprendrez-vous qu’il suffit de retrouver l’Inné ? L’Inné n’est pas à rechercher ou acquérir, car il est inné! Les faux prophètes vous poussent à aller chercher autre chose que l’Inné en vous faisant croire à toutes sortes de conneries et en vous incitant à croire au visuel et non à la Réalité invisible.
C’est la prostitution visuelle de la Grande Babylone. Le porno à grande échelle, des images, des mots, de l’éclat et du sensationnel!
Voilà pourquoi nous sommes en pleine hallucination collective. La Civilisation n’est-elle pas qu’une montagne de concept, d’idées, de rêves, tous appris par un conditionnement éloignant fictivement de Dieu ? Nous voilà maintenant face à la Réalité : La Colère de Dieu, le grand jour, celle de la Vérité : Le jugement dernier c’est le jugement de tous ceux et celles qui n’auront pas cru en Dieu mais auront pris plaisir à l’injustice.
Faire le bien et faire le mal, c’est s’attacher à des caractères particuliers. Produire du mal en y croyant, c’est subir le samsara pour rien. Faire le bien en y croyant, c’est se donner beaucoup de mal pour pas grand-chose. Tout cela ne vaudra jamais le fait de reconnaître soi-même sa propre méthode spirituelle rien qu’en m’écoutant. Cette méthode, c’est l’Esprit, parce qu’en dehors de l’Esprit, il n’est pas de méthode. Cet Esprit est la méthode, car en dehors de la méthode, il n’est pas d’Esprit.
« Les Entretiens de Houang-po », Les Deux Océans, Paris, 1985. p.22–23
Tous les êtres vivants ne sont autres que l’Esprit : il n’est pas d’autre méthode spirituelle. Depuis des temps sans commencement, cet Esprit, jamais venu à l’existence, n’a jamais cessé d’exister; ni bleu ni jaune, sans forme ni aspect, il ne relève ni de l’être ni du non-être, ni de l’ancien ni du nouveau; il n’est ni long ni court, ni grand ni petit, au-delà de toute délimitation ou dénomination, au-delà de toute possibilité d’être perçu ou considéré comme un objet. Mais à la première considération, on divague… Illimité et insondable, on dirait l’espace vide.
« Les Entretiens de Houang-po », Les Deux Océans, Paris, 1985. p.17–18
De nos jours, les adeptes qui ne se sont pas éveillés à cet Esprit ne font que produire pensée sur pensée en s’attachant à des caractères particuliers. C’est là une mauvaise méthode et non la Voie de l’Éveil.
« Les Entretiens de Houang-po », Les Deux Océans, Paris, 1985. p.19
Ceux qui se hâtent n’osent pas s’engager dans cette méhode. Ils ont peur de tomber dans le vide sans plus avoir à quoi se raccrocher. Alors, ayant scruté l’abîme, ils reculent et, tous sur le même modèle, ils partent en quête de connaissances et d’opinions. C’est pourquoi, ceux qui recherchent les connaissances et les opinions sont nombreux comme des plumes, mais ceux qui s’éveillent à la Voie, rares comme une corne.
« Les Entretiens de Houang-po », Les Deux Océans, Paris, 1985. p.20–21
Il vous faut donc retrouver la vue juste avant que tout se distorde, car, oui, il n’y aura plus rien à comprendre lorsque le Tout-Puissant fera de sa Création un néant enflammé avec des idolâtres photographiés sur cette toile oubliée. Cela sera comme le changement du système d’exploitation de votre ordinateur, une nouvelle création.
Exit Samsara!
